Yiqing Yin crée les costumes du ballet Tristan et Iseult
« Pour Tristan et Iseult, j’ai créé des vêtements qui expriment de réelles émotions. J’aime l’idée de pouvoir donner âme et vie à des créations à travers la gestuelle, le corps incarné, qui finit le vêtement. » Yiqing Yin
En 2010, elle remportait le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris en présentant ses armures molles. L’année suivante, la créatrice Yiqing Yin se voyait décerner le prix Andam 2011 de la Première collection.
Élevée en France, la créatrice d’origine chinoise a eu une ascension spectaculaire au point de défiler pour la première fois lors de la semaine de la Haute Couture à Paris en 2011.
Et c’est tout naturellement que la nouvelle Directrice de la Création de la Maison Leonard figure officiellement au calendrier des présentations de la Fédération Française de la Couture en tant que membre invité depuis 2012 où elle délivre saison après saison une nouvelle approche de la couture.
Riche en émotions, l’année 2014 s’est clôturée indéniablement en beauté pour Yiqing Yin. La jeune créatrice – exposée médiatiquement en habillant Audrey Tautou en 2013 pour la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes – a démontré une nouvelle fois son talent en créant les costumes du ballet Tristan et Iseult.
Aériens et délicats, les costumes font corps avec les personnages incarnés par les danseurs étoiles de l’Opéra de Paris Dorothée Gilbert Mathieu Ganio dans un duo chorégraphié par Giorgio Mancini sur l’œuvre originale de Wagner. Le mouvement des danseurs d’une extrême précision n’est jamais entravé.
« C’est la concrétisation d’un imaginaire par la danse ; pour Tristan et Isolde, celui d’un amour insoluble et d’une passion fatale. La notion de volumes et de mouvements en constante métamorphose était au cœur de ma réflexion, afin que ces vêtements deviennent les empreintes de leur corps, de leur respiration et de leurs vibrations. D’une légèreté extrême, ces tissus évoluent en liberté au gré des émotions, témoignent d’une sensualité exacerbée mais également d’une fragilité désespérante. » nous explique la créatrice.
La première mondiale a eu lieu le 28 décembre à l’Opéra de Florence où le spectacle se poursuit jusqu’au 4 Janvier 2015.
Crédit photo : James Bort
Marie-Odile Radom
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