» Maison Rabih Kayrouz Prêt-à-Porter Printemps Eté 2013

Maison Rabih Kayrouz Prêt-à-Porter Printemps Eté 2013

Maison Rabih Kayrouz Prêt-à-Porter Printemps Eté 2013

« Mes vêtements doivent danser autour du corps, le laisser libre, quasi-évanescent. » Rabih Kayrouz

Certains défilés ont le don de vous transporter loin du bitume parisien, de vous extirper d’un quotidien souvent maussade pour vous emmener vers un ailleurs où la douceur de vivre se conjugue avec simplicité et grâce. Ce fut le cas en ce dimanche 30 septembre 2012 pour la présentation de la nouvelle collection de prêt-à-porter de la Maison Rabih Kayrouz.

Pour le Printemps Été 2013, la maison de couture du créateur libanais nous a offert une fenêtre ouverte sur un été en ville avec une collection minimaliste, fluide et légère. Bitume et pollution laissèrent la place au sable blanc et à l’éventualité d’une quiétude bienvenue.

Soudain vivre fut facile comme un écho aux notes entraînantes pleines de promesses et de moiteur de Summertime sublimées par la voix rauque de Janis Joplin. Le bruit de l’eau devint l’espace de quelques instants la plus belle des invitations au voyage vers une plage de calme et de délicatesse.

L’élégance raffinée fut le maître de mot de cette parenthèse enchantée dans le cadre solennel du Grand Palais. Telles de sublimes apparitions, des silhouettes longilignes ont foulé pieds nus le sable posé sur l’asphalte, protégées par des chapeaux à larges bords dont le liséré délicatement souligné de dorure accentuait l’effet chapeau colonial.

La femme Rabih Kayrouz semblait littéralement flotter dans les airs tant les pièces de cette collection à l’esprit très années 30 étaient légères et éthérées.

Pantalons ultra-larges d’inspiration marine et robes de plage se succédèrent dans une palette de teintes inspirées du désert. L’écru, le sable et le taupe se marient avec brio avec le safran et le marine.

Par surprise, le jaune troublant et fort fit une apparition remarquée sublimant bermuda, pantalon et robe.

L’esprit baroudeuse des villes transparait dans des silhouettes où de grandes vestes sans manches font office de néo-saharienne et où des charmeuses de soie fluides sont plus courtes sur le devant.

La chemise blanche se porte en robe boutonnée ou courte sans manches. La fluidité atteint son paroxysme à travers des robes longues vestales et drapées sur une épaule.

Derrière une apparente décontraction se devine un sens de l’élégance innée, une quintessence du chic qui transparaît tant chaque silhouette est extrêmement travaillée. Volumes, taille haute marquée et jeux de rabat étirent la silhouette. L’asymétrie est de base et accentue les effets de matière et de couleur.

Les pantalons et bermudas dans des shantungs épais sont coulissés à la taille et se portent avec des t-shirts en soie arachnéenne, des débardeurs blancs ou bien de strictes chemises.

Ici et là, quelques touches métalliques reflètent le soleil. De sublimes manchettes or et argent sont autant de rappels au discret liseré métallique des chapeaux. De fines ceintures marquent la taille.

Le décolleté croisé d’une robe blanche renvoie au sublime travail effectué sur le dos de chaque pièce où effets de cape et de traîne structurent encore plus une collection parfaitement maîtrisée.

Une fois encore, la Maison Rabih Kayrouz nous séduit avec une collection délicate et d’une extrême élégance où la maîtrise des tissus transparaît sur chaque pièce. Le créateur libanais nous propose pour l’été prochain la vision d’une femme libre, aventurière et exploratrice dans des pièces où le volume extrême et le chic ont la part belle, la laissant libre d’avancer d’un pas décidé…

Crédit photo : Giovanni Gianonni with the courtesy of WWD.

Marie-Odile Radom

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