» Kenzo Hommes Printemps Eté 2013

Kenzo Hommes Printemps Eté 2013

Kenzo Hommes Printemps Eté 2013

1970, Paris. Un jeune couturier japonais fait sensation avec un premier défilé dans la Galerie Vivienne. N’ayant que très peu de moyens, il crée ses vêtements avec des chutes. La même année, il ouvre sa première boutique parisienne Jungle Jap Store passage Choiseul

Son style épuré et richement imprimé, inspiré de la culture nippone, est un savant mélange de modernité de de tradition. Nature luxuriante asiatique, maîtrise des coupes et des couleurs sont désormais les fondements de l’identité d’un style bien reconnaissable, celui de la Maison Kenzo.

Juin 2012, Carol Lim et Humberto Leon, les directeurs artistiques de la marque, revisitent les origines fondatrices et nous propose pour le Printemps Été 2013 une véritable immersion dans cette jungle luxuriante asiatique imaginée par Kenzo Takada dans un florilège d’imprimés, de textures et de couleur bien sûr.

L’invitation au défilé, un kit de survie dans une petite boîte en fer, nous prépare à un séjour dans ce monde sauvage et indompté déplacé le temps d’un été au cœur de la ville. A l’intérieur, quelques objets de première nécessité : un sifflet, une pierre à feu et sa scie, une longueur de corde ultrarésistante et enfin un mousqueton pour accrocher le tout au passant de ceinture.

Le début du défilé donne le ton, quelques cascadeurs debout sur une passerelle nous montrent comment éviter les dangers du catwalk. Puis le défilé commence véritablement. L’héritage stylistique de la marque est bien là dans la continuité de la collection Automne Hiver 2012-2013.

Le duo créatif new-yorkais nous plonge dans une jungle urbaine, mélange parfait d’un monde urbain entre Paris et New-York et d’un autre plus sauvage inspiré de la magie des jungles du Sud-Est asiatique.

L’Homme Kenzo s’y révèle plus aventureux, privilégiant un confort parfaitement adapté à son rythme de vie citadin sans pour autant renoncer à une pointe de sophistication bienvenue. Optant pour des silhouettes amples et fluides, il marie dans un accord parfait débardeurs oversize ou chemises sophistiquées et larges pantalons à pinces.

Des shorts descendant au genou, des micro-besaces et des casquettes viennent compléter un vestiaire de baroudeur urbain chic et sauvage, très masculin. Les matières naturelles comme le coton et d’autres plus techniques comme le nylon cohabitent, insufflant un vent de légèreté idéal pour les climats chauds et le confort urbain.

Librement inspirés de l’esprit jungle-safari, chemises, tee-shirts, trenchs sont modulables ou réversibles s’adaptant ainsi à toutes les circonstances. Les grands classiques du vestiaire masculin sont bien présents mais dans une version moderne, multipliant les détails.

Vestes et costumes sont pourvus de cordons pouvant personnaliser ou ajuster une silhouette tandis que de savantes broderies de perles donnent à la décontraction des polos ou des tee-shirts une touche de sophistication décalée.

Au milieu de cette jungle urbaine, l’Homme Kenzo croise toutes sortes d’animaux sauvages qu’il arbore fièrement sur ses vêtements. Tigres, léopards et autres crocodiles se retrouvent en imprimés, rebrodés sur les cols de chemises ou décalqués et se mêlent à de savants tressages, formant un néo-camouflage coloré.

Et afin de traverser cette jungle et de se fondre dans cette nouvelle nature, les coloris sont neutres et font la part belle aux teintes naturelles. Blanc et noir cohabitent avec des tons turquoise et émeraude. Le jaune s’épanouit et nous montre l’étendu de ses possibilités tout en subtilités. Terre, rouille et vert finissent de compléter une palette très douce

Pour le Printemps Eté 2013, Caro Lim et Humberto Leon nous esquissent les contours du nouvel Homme Kenzo. En se rapprochant de ses origines, il trouve ainsi les clés pour s’adapter parfaitement à son nouvel environnement, celui d’une jungle urbaine et luxuriante dans laquelle il s’épanouit et s’affirme.

Crédit photo : with the courtesy of Kenzo.

Image à la une : Stéphane Feugère with the courtesy of WWD.

Marie-Odile Radom

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