» Noël, Rêves d’évasion au Printemps Haussmann

Noël, Rêves d’évasion au Printemps Haussmann

Noël, Rêves d’évasion au Printemps Haussmann

Chaque année, leur inauguration déplace les foules suivant un rituel immuable. Le mois de décembre arrivé, elles enchantent petits et grands et les transportent dans un monde féérique. Ce sont les vitrines de Noël des Grands Magasins…

Cette année, le Printemps Haussmann nous invite à prendre part à son fabuleux voyage si justement nommé « Noël, rêves d’évasion » avec la complicité de la Maison Chanel et du très charismatique Karl Lagerfeld.

Placé sous le signe du voyage et du temps, Noël se décline sur onze vitrines, chacune représentant onze villes mythiques fêtant Noël chacune à leur manière et rendant hommage à l’une des plus grandes maisons de couture.

Onze vitrines comme autant de destinations inscrites dans l’histoire de la Maison Chanel, berceaux des inspirations des collections rendant hommage aux Métiers d’Art ou aux collections Croisière. Conçues comme un véritable tour du monde en quelques enjambées, chaque vitrine présente une interprétation, selon les codes de la Maison Chanel, d’une ville d’exception.

Los Angeles, Londres, New York, Byzance, Paris, Biarritz, Moscou, Venise, Shanghai, Tokyo ou encore le Cap d’Antibes, onze villes légendaires prêtes à se laisser découvrir. Véritables tableaux géants en 3 dimensions, les vitrines mettent en scène les symboles de chaque ville et les éléments iconiques de la Maison Chanel, accessoires, vêtements et sacs à main.

Et pour les fameuses vitrines animées – certainement les plus appréciées des enfants –  Karl Lagerfeld a imaginé des couples de poupées griffées Chanel, pour les vitrines consacrées aux hauts lieux de la mode que sont Tokyo, Paris, Los Angeles et Moscou. Les soixante poupées utilisées pour ces vitrines sortent des ateliers haute couture de Chanel.

Le dépaysement est total tant cette petite promenade onirique mêle des univers si différents, nous transportant instantanément vers un ailleurs sublimé, sortant de l’imagination d’un Karl Lagerfeld se répétant parfois à l’infini pour mieux nous subjuguer.

Façades illuminées, vitrines animées mêlant humour et élégance, cadeaux à l’infini, des plus classiques aux plus fous, dorures et rouges flamboyants défilent sous nos yeux. Toute la façade du Printemps s’est drapé d’étoiles, de rêves rendant ainsi hommage à l’élégance de la maison de couture et de son illustre créatrice Gabrielle Chanel.

Et après Kristin Scott Thomas et Alber Elbaz l’an dernier, c’est à un autre duo glamour qu’est revenu le privilège d’inaugurer les vitrines de Noël 2011. Le couturier Karl Lagerfeld et la chanteuse-actrice Vanessa Paradis, égérie de la Maison de la Rue Cambon, ont inauguré le 9 novembre dernier ces fabuleuses vitrines sous le regard d’une foule venue en masse et des journalistes.

Regorgeant de petites détails fidèles aux codes du luxe, ces vitrines sont un digne reflet de l’univers de Coco Chanel. On y retrouve les épis de blés qui ornaient ses meubles, les miroirs découpés de l’escalier de la rue Cambon, le Lion, les numéros 5 ou 19 qui donneront leur nom à de célèbres parfums et bien entendu le fameux sigle constitué de deux C qui s’entrecroisent…

On découvre alors un Paris enneigé à la lumière douce, peuplé de petites poupées animées à l’effigie de « Karl », adossées à la tour Eiffel ou flânant place Vendôme, s’agitant devant des spectateurs émerveillés comme autant de célébrations des multiples talents du créateur.

Photographe, chef d’orchestre, musicien, cinéaste et couturier rendent également hommage à la Ville lumière dans des teintes bleutées. Catogan, lunettes noires, mitaines et costume ajusté, tout y est plus vrai que nature.

La vitrine Los Angeles, collection Croisière 2007, nous transporte dans un univers évoquant les comédies romantiques hollywoodiennes mais également la dernière série à succès Pan Am avec ses hôtesses glamour et ses pilotes chics.

Sur une piste d’atterrissage, un avion siglé du double C se prépare à décoller avec un équipage à l’esprit vintage mais rock’n’roll n’hésitant à se retrouver coincé dans une hélice ou à s’embrasser « à l’abri des regards ».

La vitrine célébrant Moscou, Collection Métiers d’Art 2009, nous donne l’occasion d’assister à un ballet russe où l’une des danseuses chute et essaye péniblement de se relever aidée par sa voisine. Tutus blancs, fourrure et arabesques contrastent avec l’ambiance rouge de la vitrine.

Le sens du détail a été poussé à l’extrême tant les finitions et la qualité des costumes des danseuses étoile animées nous frappent. De nouveau, le double C est présent au milieu d’une étoile rouge.

La vitrine consacrée à Tokyo nous offre une promenade dans un Tokyo futuriste qui n’est pas sans rappeler le décor du film « Le 5e élément« . Esthétique graphique, univers fantasmé dans un monde clinquant où les poupées deviennent des personnages de mangas acrobates dansant sur les toits d’une ville illuminée.

Mais elles n’oublient pas pour autant de revêtir leurs petites vestes en tweed. Cette vitrine rend hommage à la collection Croisière de 2005.

La vitrine Venise, rendant hommage à la collection Croisière 2009-2010, met en lumière le bijou dans tous ces états. Au milieu de la vitrine trône un lion gigantesque, animal qu’affectionnait particulièrement Coco Chanel.

La vitrine Shanghaï traduit l’attrait que la Chine provoquait chez Gabrielle Chanel et renvoie au défilé de la Collection Métiers d’Art 2009 pour lequel Vanessa Paradis chanta à l’after-show accompagné du Shanghai Jazz Orchestra.

La vitrine Biarritz, rend hommage à la ville où la couturière ouvrit une boutique en 1915 et sa première maison de couture et renvoie à la collection Printemps Été 2007.

La vitrine Bizance est un fabuleux souvenir tout en dorures et en bouteilles de Chanel N°5 du défilé Collection Métiers d’Arts 2010.

La vitrine New-York, Collection Croisière 2006-2007, nous offre une petite promenade dans les lieux emblématiques de la ville qui ne dort jamais. La Statue de la Liberté, King-Kong, l’empire State Building entourent le double C gigantesque. On sent l’esprit de Manhattan de Woody Allen dans la tenue du mannequin qui rappelle celle de Diane Keaton.

La vitrine Londres, Collection Métiers d’Arts 2007 reprend les codes chers à la perfide Albion. Tartan, chapeau melon et Union Jack cohabitent dans une vitrine où le double C trône au dessus des drapeaux. Et le fameux 2.55 aux couleurs de l’Union Jack.

A travers cette collaboration artistique réussie avec la Maison de la rue Cambon, le Printemps affirme une fois de plus un positionnement clairement ancré dans l’univers du luxe et de la mode. Ces vitrines sont une vraie réussite même si on peut penser qu’elles plaisent moins aux enfants. Mais ce n’est pas le cas, les vitrines animées regorgeant de scénettes assez drôles attirent toujours les regards des petits et des grands.

Crédit Photo : Maryophoto

Marie-Odile Radom

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