» Tabuba, Walking is an art

Tabuba, Walking is an art

Tabuba, Walking is an art

« Nos chaussures sont comme des peintures : c’est d’abord une inspiration. » Antoine Bonnel

« Walking is an art, marcher est un art« . Telle est la devise de la marque de chaussures Tabuba Paris. Singulière, la jeune maison parisienne a su se faire une petite place dans l’univers de la chaussure de luxe grâce à son approche particulière faisant de la chaussure une création artistique.

Incarnant à merveille l’esprit du dandy parisien raffiné mais un brin anticonformiste, la chaussure Tabuba Paris cesse d’être un simple accessoire pour se révéler œuvre d’art en se parant ici et là, telle une peinture, de délicates touches de couleur.

Née en 2010 de l’imagination de l’artiste-peintre Antoine Bonnel, la marque Tabuba Paris s’est nourrie de heureux hasards et de belles rencontres. Et notre histoire avec la marque fut également celle d’une rencontre avec Eve et la Nonne, mettant en scène de bien belle manière la sandale Eve, envoûtante et intrigante, devenue objet de désir dans le creux de la main d’une nonne. Aiguisant notre curiosité, elle fut une puissante invitation à connaitre une marque qui fut un temps exclusivement réservée aux hommes.

Le premier heureux hasard de la marque Tabuba Paris eut lieu en 2009 en République Dominicaine où Antoine Bonnel réalise une fresque qu’on lui a commandée. Quelques gouttes de peinture tombèrent par hasard sur une paire de babouches créant un effet plastique immédiat, qui fut rapidement immortalisé par l’artiste.

Une idée s’imposa alors dans son esprit, faire de la chaussure une œuvre d’art à part entière et non plus l’élément d’une tenue. Rapidement, ses chaussures intriguèrent bon nombre de personnes qui demandaient la marque des chaussures.

Tabuba prit forme au détour d’une plage de Brésil portant le nom de Tabuba : une vraie chaussure ouverte mais cousue, un mocassin en beau cuir, qui rend sa liberté au pied sans rien concéder à l’allure. Antoine dessina plusieurs lignes pour des hommes différents, à l’image de ceux qu’il avait rencontré séduits par ses babouches.

Et c’est au Maroc non loin de Fès que la babouche Tabuba vit réellement le jour, suivie par la rencontre avec un sérigraphe qui matérialisa enfin le rêve d’Antoine. Mais il fallait ensuite montrer et faire parler de la marque. Et c’est le Festival de Cannes 2010 qui lui donna cette possibilité.

N’ayant pas de budget publicitaire pour assurer la promotion de ses chaussures, Antoine Bonnel décida d’offrir, en partenariat avec le Carlton et le Majestic, aux stars venues fouler le tapis rouge les premiers modèles Tabuba.

Les célébrités furent rapidement séduites par l’originalité des modèles et leur nonchalance distinguée faisant ainsi de la chaussure Tabuba un symbole décalé du dandysme urbain. Puis tout s’accélère rapidement. Dépassant le simple concept artistique, Tabuba se transforme peu à peu proposant des modèles plus classiques mais avec une vraie identité.

Antoine Bonnel rencontra alors le jeune architecte designer Dimitri Lefebvre avec lequel la complicité telle une symbiose crée la nouvelle identité Tabuba Paris. L’art du motif épouse alors l’art de la forme dans une vision de la chaussure résumée en un slogan : Walking is an Art.

D’un désir initial de chaussures sans coutures, ils ont abouti à un parti pris structuré qui fait la singularité de leurs modèles. Mêlant la passion de l’excellence à celle des arts, la marque mise sur la qualité des matières et de l’assemblage, travaillant avec les meilleurs tanneurs français et artisans parisiens avec des modèles fabriqués entre la France et l’Italie en matière nubuck ou en cuir petit veau.

Une première collection nait imaginée pour des dandys au chic intemporel et à la personnalité forte et décalée, n’hésitant pas un instant à porter des chaussures que l’on remarque. Les modèles sont en cuir uni ou habillés de sérigraphies artisanales réalisées dans un atelier de création à Montmartre, apportant la touche personnelle et identifiable de la marque en noir, marron ou jade sur du cuir camel.

Dès l’été 2011 vient s’ajouter une collection féminine mettant notamment en avant une sérigraphie très colorée aux motifs arty et fait notamment le buzz encore une fois au Festival de Cannes grâce au modèle Marie portée par l’actrice Delphine Chanéac.

La seconde collection homme s’avéra néanmoins plus sage avec une touche graphique plus discrète. L’hiver dernier, les bottines (hommes ou femmes) et de magnifiques cuissardes alliant la simplicité des formes à l’exigence du détail et des motifs furent une véritable réussite.

Chaque modèle a ainsi sa particularité. On craque pour la bottine Lily noir aux sangles amovibles en boxcalf souple et agneau velours délicatement sérigraphiée d’une couleur anthracite ton sur ton avec sa doublure chèvre rouge.

La bottine Jim, son pendant masculin, est parfaite en jade cuir camel et ses petites touches de peinture donnant tout le caractère à la chaussure. Et on reste séduite par la bottine Jules en nubuck sérigraphié au zip sur le côté avec sa forme affinant le pied.

L’année 2012 amorce un réel changement à travers une collection aux matières nobles, aux riches contrastes multipliant les oppositions graphiques de motifs et d’aplats. De nouveau, l’art et le septième art se confondent dans une collection audacieuse où l’innovation est portée par une collection femme qui se tourne vers le talon haut en évoquant  Mankiewicz, Fritz Lang, Man Ray, Bunuel ou encore Picasso.

Le modèle Eve aux courbes douces se détache, organique et sensuel épousant les courbes du pied à la perfection d’un motif quasi végétal.

Le modèle à plateforme Maya renvoie à une vision du cubisme graphique à la Picasso et joue sur les contrastes de matières.

Le mélange de matières et de couleurs de la sandale Inès renvoie à l’élégance sans pareil d’Audrey Hepburn tandis que la sandale Lilou, toute de rouge vêtue, évoque l’Ange bleu, Lady Marlène.

La collection homme revisite tout en élégance bottines et derbys dans un esprit Vintage. Les bottines jouent sur les contrastes de couleurs et de matières avec un modèle phare Arthur aux vis sur le talon. Ne manquant pas de caractère, ce modèle sait également se réinventer en version basse en cuir nubuck vintage bleu et gris.

Le richelieu à plastron Théo séduira sans problème le dandy urbain mêlant subtilement classicisme et audace avec sa forme travaillée et son arrondi parfait.

Pour la troisième année consécutive, la marque de chaussures Tabuba Paris foulera le tapis rouge du 65e Festival de Cannes. La jeune marque qui avance à grands pas a désormais trouvé sa place dans l’univers de la chaussure masculine avec son luxe décalé fait pour des dandys urbains.

Sachant se réinventer à chaque saison, gageons qu’elle prendra également son essor sur le si difficile marché de la chaussure féminine grâce à sa nouvelle collection qui faisant la part belle au talon l’emmènera probablement vers les hauteurs.

Liste des points de vente sur le site de la marque.

Marie-Odile Radom

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